Interview de Matthias Rouage

Entretien avec un Zoanthrope ! Matthias Rouage nous parle de son premier roman !

 Matthias Rouage, jeune auteur lyonnais,  a eu la gentillesse de répondre à quelques questions concernant son premier roman Les Zoanthropes : la métamorphose (dont la chronique est disponible ici). Les voici !
 

Bonjour Matthias, pouvez-vous vous présenter un peu pour les lecteurs de Mes Premières Lectures?
Et bien bonjour ! Je m’appelle Matthias Rouage, j’ai 24 ans et je suis lyonnais. Je viens de faire mes premiers pas dans le monde de l’édition en publiant le premier tome de la série Zoanthropes dont je donnerai plus de détails un peu plus tard. Pour ça, je doit remercier mon éditeur, Scrinéo Jeunesse, ainsi que mes lecteurs qui me donnent la chance de partager mon histoire.

Quel est votre parcours, comment en êtes-vous venu à l’écriture jeunesse?

J’ai toujours été un littéraire, c’est un fait. Les maths, ce n’est pas pour moi (bien que ce soit important !). Zoanthropes est, à la base, né d’un défi à moi-même : celui d’écrire un livre. Mon but était de réussir à construire une histoire, de la terminer et de la faire lire à d’autres. Le choix de l’écriture jeunesse était évident. Je suis encore jeune et je me suis inspiré de choses de mon enfance et de mon adolescence. Et je n’estime pas, pour le moment, avoir le bagage littéraire nécessaire pour écrire une histoire résolument adulte. De plus, je voulais écrire un livre qui m’aurait plu durant mon adolescence. Lire Zoanthropes à 13-14 ans, j’aurai adoré ça.

Pouvez-vous nous dire de quoi parle Zoanthropes ?
Zoanthropes est une série en deux tomes dont le thème premier est celui de la différence. L’histoire se situe dans un futur un peu flou, après une guerre mondiale. Ce qu’il reste de l’humanité est divisé en deux camps : les humains et les zoanthropes. Derrière ce nom barbare se cache des créatures à l’aspect humain, mais aux pouvoirs hérités des animaux. Les zoanthropes ont chacun un animal totem. Cet animal, qu’il soit loup, crevette, dauphin, serpent ou autre leur permet de se transformer en homme-bête, comme les légendaires loups-garous. Les humains ont terriblement peur des zoanthropes, au point qu’ils les traquent et les tuent.
On suit Shina, jeune humaine qui a grandit dans ce monde en reconstruction. Sa nature va bouleverser les codes établis et secouer les fondations de cette société née de la peur. Car Shina possède un pouvoir que beaucoup recherchent. Elle sera très vite traquée à la fois par les humains, mais également par un obscur groupe zoanthropien.

Le personnage féminin de Shina s’est-il imposé dès le début ou aviez-vous aussi envisagé un héros masculin?

J’ai beaucoup réfléchi à cela avant d’écrire Zoanthropes. Mais très vite, Shina s’est imposée. Dans la littérature Young Adult, il y a beaucoup de héros masculins. Mais si les filles ne sont pas en reste, je trouvais qu’il manquait encore quelque chose. Shina est une fille forte et déterminée, mais elle reste une fille. Elle doute, elle pleure, elle s’interroge. Shina représente à elle seule l’ensemble du monde de zoanthrope. Un monde qui a peur, qui apprends a avancer, à évoluer et à casser ses propres barrières. Au fond, la plupart des personnages de la série sont des filles, les garçons ayant un rôle plutôt secondaire. Je pense personnellement que le féminisme que j’ai montré ici est peut-être un futur possible de notre société. Les femmes vont devenir de plus en plus forte, accéder au pouvoir et devenir, enfin, les égales des hommes. Ce qui, à mon sens, est une très bonne chose. On parle beaucoup de la parité. J’ai voulu donner aux femmes le rôle le plus important. Car tout le monde le sait, les femmes sont bien plus fortes qu’on ne le croit.

Si vous étiez un Zoanthrope, quel serait l’animal en lequel vous voudriez vous changer?
Sans hésitation, un raton-laveur ! J’adore ces animaux. Ils ont un charme tout à fait exceptionnel. Et puis ils me ressemblent. Ce sont des animaux nocturnes et je doit avouer être plutôt un couche-tard qu’un lève-tôt. J’aime travailler la nuit, c’est le moment où l’imagination se met en place et où tous les rêves sont possibles. Par nature, les raton-laveur sont aussi très curieux, n’hésitant pas à entrer dans les habitations pour chaparder de la nourriture. Je suis aussi très curieux. Je m’intéresse à beaucoup de sujets. Tout peut être susceptible de m’apporter des idée, alors je reste ouvert et je laisse les flux d’informations venir à moi.

Zoanthropes est votre premier roman, avez-vous ressenti des difficultés particulières dans la création de votre univers, dans l’écriture ou la relecture?

Je me suis rendu compte à quel point écrire un livre est difficile. Mettre des mots les uns derrière les autres, ce n’est pas exceptionnel, mais donner un tout cohérent, des personnages intéressants, un univers passionnant, ça c’est difficile. C’est mon premier roman et je suppose qu’il n’est pas exempt de défaut. J’estime d’ailleurs que dire "c’est mon premier roman" n’est pas une excuse, je cherche à m’améliorer en permanence. J’essaie d’être proche de mes lecteurs pour avoir leur point de vue et réfléchir à faire de ce qui est bien quelque chose d’encore mieux. Le plus dur selon moi est l’écriture, car c’est le travail le plus solitaire qui existe. Les gens peuvent vous aider mais au final, il ne reste que vous et la feuille blanche. Il est très difficile de coucher sur le papier ce qu’on visualise. Comme pour tout, c’est du travail et de la patience.

Quels sont vos ouvrages de référence ? Avez-vous des auteurs fétiches?

J’ai bien entendu des auteurs fétiches, même si les plus important n’ont rien à voir avec la science-fiction ou même l’univers de Zoanthropes. J’ai énormément d’estime pour Stephen King et H.P. Lovecraft qui restent pour moi des maîtres en la matière. J’ai également une affection particulière pour Neil Gaiman et Scott Westerfeld qui sont, eux, résolument plus jeunesse et que je conseille à tous les lecteurs et lectrices !

Parlons de la couverture maintenant, l’avez-vous choisie ou a-t-elle été imposée par l’éditeur?

L’équipe de Scrinéo m’a un jour envoyé un mail avec la couverture, tout en me demandant très simplement si elle me plaisait ou si je voulait la changer. Honnêtement, dès le premier coup d’œil, j’ai dit oui, je suis tombé amoureux. J’aurais pu changer des détails, mais ça n’en valait pas la peine. J’aurais pu avoir mon mot à dire, mais je n’en avais pas l’utilité. J’aime cette couverture, l’illustrateur a fait un travail formidable.

Des projets en cours?

Bien entendu ! Le tome 2 de Zoanthropes est prévu pour octobre 2013 et je travaille en ce moment sur un espèce de spin-off qui n’est pas destiné à la publication en tant que tel. Il s’agit d’une courte histoire dont vous êtes le héros qui se déroule dans l’univers de Zoanthropes, pendant l’épisode de la Traque. Ainsi, si les lecteur sont aimé le premier tome, ils pourront patienter en prenant eux-même les rênes de leur propre histoire. Le but sera le même que celui de Shina : Trouver le technobus et sortir vivant de la ville. Ce sera à vous de faire les bons choix. si mes calculs sont bons, vous pourrez retrouver l’histoire sur mon site internet à la fin Juillet.
Je travaille en parallèle sur une autre histoire qui elle, n’a rien à voir avec Zoanthropes et qui se déroulera dans un univers au croisement entre le médiéval et le futurisme. Je ne peux pas vraiment en dire plus car le projet avance petit à petit.
Quelque chose à rajouter ?
Tout d’abord merci au site Mes Premières Lectures, ainsi qu’à tous les lecteurs que j’aimerais remercier uns à uns. Merci de donner sa chance à un jeune auteur. Chacun peut atteindre ses rêves, il faut commencer quelque part et ne jamais perdre de vue son objectif. Tout vient à point à qui sait attendre comme on dit. Alors si quelque chose vous tient à cœur, n’hésitez pas : battez-vous pour réaliser vos rêves.

Matthias Rouage
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