Les deux premiers tomes

Rencontre avec Nadia Coste et Jean-Laurent Del Socorro

Histoire d’en savoir plus sur ces mystérieux « Chevaliers de la Raclette » !

Mes Premières Lectures : Bonjour à tous les deux et merci de prendre la parole sur le site ! Pour commencer, pourriez-vous vous présenter un peu pour nos lecteurs ?

Jean-Laurent Del Socorro : Bonjour. Je suis auteur de roman de fantasy historique. Mon dernier livre, qui prend pour cadre la guerre de Sécession américaine, Je suis fille de rage est sorti fin 2019 aux éditions ActuSF. Les Chevaliers de la raclette : Le Château en flamme est ma première incursion dans la littérature jeunesse !

Nadia Coste : Bonjour ! Je suis autrice de romans pour la jeunesse depuis 2011. J’ai exploré aussi bien la fantasy (Fedeylins, Les élémentaires, Jivana), la SF (Ascenseur pour le Futur, Rhizome…), le fantastique (Le Premier), l’horreur (Seuls les alligators vous entendront crier) et des romans plus réalistes (Papa de Papier, Comment je suis devenue un robot). J’écris sans distinction pour les plus jeunes (8-12 ans), les ados… et les adultes qui lisent de la littérature jeunesse.

Mes Premières Lectures : Les premiers tomes des Chevaliers de la Raclette viennent de sortir aux éditions de la Marmotte : Le Château en flammes et La Montagne brisée. Quelle est la genèse de ce projet ? Comment avez-vous choisi l’évènement historique au cœur de chacun de vos romans ?

Jean-Laurent Del Socorro : Nous voulions des évènements un peu emblématiques. L’incendie du château des ducs de Savoie a tout de suite attiré mon attention : le mystère d’un incendie, le suaire qui se trouve dedans à ce moment là… Tous les ingrédients qui font une bonne histoire étaient présents pour poser les bases de mon Château en flammes.

Nadia Coste : Quand on m’a proposé de participer à l’aventure, j’avoue que je ne connaissais pas grand-chose de l’histoire de la Savoie. Je me suis laissée conter des évènements, et la chute du Granier en 1248 m’a tout de suite fait briller les yeux. Une montagne dont le sommet est tombé d’un coup, pendant la nuit, écrasant plusieurs villages ? Dont l’éboulement s’est arrêté au pied d’une église où priaient des moines ? Moines qui ont entendu DES DÉMONS qui leur parlaient ? C’était une histoire en or à exploiter ! Ça a été ma base de travail pour La Montagne brisée.

Mes Premières Lectures : Pouvez-vous nous présenter les 6 protagonistes de la série ? Sont-ils présents dans chaque tome ?

Jean-Laurent Del Socorro : Nous avons créé chacun 3 personnages du groupe. Nous voulions 3 garçons et 3 filles pour avoir la parité. Les personnages sont présents dans tous les livres, mais il y a un focus sur un en particulier à chaque tome. C’est Nina dans La Montagne brisée et Giuliana dans Le Château en flammes.

De mon côte, j’ai crée Mourad et Giuliana qui sont respectivement originaires de Maurienne et de Tarentaise. Ce sont deux vallées voisines et elles ont une sorte de rivalité amicale entre elles. Comme ces deux personnages se chamaillent en permanence, ils sont surnommés le nain et l’elfe, en référence aux héros du Seigneur des anneaux qui se disputent. Mon dernier personnage, Thomas, est le taiseux du groupe. Comme il est gourmand et qu’il adore le fromage, les autres le surnomment Tome des Bauges !

Nadia Coste : On retrouve les personnages créés par Jean-Laurent dans La Montagne Brisée. De mon côté, j’ai créé Nina, dite Nini car elle ne mange ni gluten, ni lactose (ce qui est compliqué quand on vit en Savoie !), Mehdi, dit Bagou, qui parle beaucoup et joue au gros bras, mais qui a aussi un cœur en or, et Serena qui vient d’emménager en Chartreuse alors qu’elle vivait à la Réunion. C’est la plus âgée du groupe, elle est sportive et aime également les musées et lire… ce qui lui donne rapidement le surnom de Wiki !

Mes Premières Lectures : Comment se passe le travail sur cette série ? Relisez-vous chacun le tome de l’autre ? Comment harmonisez-vous vos textes ?

Nadia Coste : Nous avions choisi l’évènement historique que nous voulions aborder, déterminé nos six personnages, et fait nos recherches chacun de notre côté. Nous nous sommes mis d’accord sur le point de vue à utiliser pour plus de cohérence et avons échangé à propos de nos histoires.

J’ai écrit le premier chapitre de La Montagne brisée avant de l’envoyer à Jean-Laurent : il agissait un peu comme un « résumé des épisodes précédents » et montrait, par les souvenirs de Nina, ce qu’on savait des Chevaliers de la Raclette. Notre but étant que les romans puissent se lire dans l’ordre que le lecteur préfère, il n’y a pas de « tome 1 » « tome 2 » indiqué clairement, même si l’aventure commence dans Le Château en flammes.

Jean-Laurent a écrit son premier chapitre et me l’a fait lire pour qu’on soit bien d’accord sur nos débuts… puis nous avons écrit la suite, chacun de notre côté, en parallèle. À la fin, nous avons lu le texte de l’autre et noté tout ce qui devait être ajusté, ce que nous avons fait pendant les corrections !

Un bon travail d’équipe, même si ce n’est pas de l’écriture à quatre mains à proprement parler !

Mes Premières Lectures : Comment avez-vous trouvé ce titre absolument fabuleux : « Les Chevaliers de la Raclette » ?

Jean-Laurent Del Socorro : En vérité, je ne sais même plus ^^. Ce n’est pas toi, Nadia, qui a eu l’idée de la raclette ? Et j’ai collé les chevaliers par dessus ?

Nadia Coste : Heu… il y a eu un brainstorming ! À un moment, je crois avoir proposé « Les Aventuriers de la tartiflette », et puis, quand on a finalement décidé du nombre de personnages, on s’est rendu compte que six, c’était le nombre idéal autour d’un appareil à raclette… et voilà !

Mes Premières Lectures : Jean-Laurent, contrairement à Nadia, c’est votre première incursion en jeunesse. Et pas la dernière on l’espère ! Comment avez-vous abordé l’écriture de ces aventures ?

Jean-Laurent Del Socorro : J’ai copié Nadia ! ^^. Plus sérieusement, je lui ai demandé comment elle procédait. Elle m’a expliqué sa méthode de travail et j’ai suivi la même : un découpage en chapitre, avec un résumé des évènements principaux. D’habitude, je travaille sans plan, mais je m’y suis bien habitué. Aussi, je garderai cette méthode pour les prochains tomes.

Mes Premières Lectures : Nadia, c’est loin d’être votre premier projet jeunesse mais tous les projets sont différents ! Quelles sont les difficultés ou les points sur lesquels vous insistez particulièrement pour cette tranche d’âge ?

Nadia Coste : Je pense qu’il faut écrire de façon simple, mais pas simpliste. Les enfants sont étonnants, et il ne faut pas les sous-estimer. Ils ont encore, pour beaucoup, de grandes capacités d’imagination, et c’est la raison pour laquelle il n’est pas forcément nécessaire de faire de nombreuses descriptions car leur imaginaire fait le reste (contrairement aux adultes, qui ont parfois du mal à se représenter les choses et ont besoin de plus d’aide de l’auteur !). De toute façon, les lecteurs de cette tranche d’âge sont sincères dans leurs retours : s’ils n’aiment pas, on le sait vite !

Mes Premières Lectures : Un mot sur le travail de couverture effectué par Cindy Canévet ?

Jean-Laurent Del Socorro : Contrairement à moi, Nadia avait une idée précise de la couverture. Cette dernière a nécessité pas mal de réglages d’allers-retours avec l’illustratrice. Mais je suis ravi du dessin final de Cindy Canévet !

Autre illustration de Cindy Canévet !

Nadia Coste : C’est toujours difficile de laisser l’imaginaire de quelqu’un d’autre représenter ce qu’on a en tête, et Cindy a été formidable ! Comme je suis très visuelle, j’ai besoin que la couverture de mes romans reflète bien l’ambiance de l’histoire, et que la promesse faite au lecteur par l’image soit tenue avec le texte… les éditeurs ne me laissent pas toujours la possibilité de donner mon avis, mais pour Les Chevaliers de la raclette, j’ai été écoutée, et je suis ravie du résultat !

Mes Premières Lectures : D’autres tomes sont-ils prévus ? Avez-vous déjà des évènements historiques en tête que vous souhaiteriez traiter ?

Jean-Laurent Del Socorro : Pour ma part, je voudrai écrire une aventure des Chevaliers de la raclette sur l’abbaye de Tamié. Un lieu perché dans la montagne qui a traversé 9 siècles d’histoire : l’arrivée des cisterciens, la peste noire, les troubles de la Renaissance, la Révolution française… Il y vraiment de quoi faire, niveau récit ! En plus, il y a une fromagerie, alors tout va bien.

Nadia Coste : J’ai eu l’occasion de travailler sur le voyage dans le temps vers la préhistoire dans le cadre d’un autre roman (Devine de quand je t’appelle, en co-écriture avec ma sœur), et je me demande si je ne vais pas emmener Nina, Mehdi et Serena voir les origines de la Grotte de l’ours… et peut-être en découvrir les secrets !

Mes Premières Lectures : Quels sont vos autres projets actuels ?

Jean-Laurent Del Socorro : La Machine différente, ma nouvelle en hommage à Ada Lovelace qui était parue dans l’anthologie des Imaginales 2018, ressortira aux éditions 1115 dans une édition retouchée.

Je suis actuellement sur Du roi, je serai l’assassin qui dévoilera les origines d’un personnage de Royaume de vent et de colère, mon premier roman : Silas. Un récit sombre entre Reconquista espagnole et guerre de religion en France.

Et je vais penser très vite à mon prochain tome des Chevaliers de la Raclette bien sûr… 🙂

Nadia Coste : Je viens de citer Devine de quand je t’appelle, dont j’attends la signature pour une publication en 2021 (si tout va bien !), mais, avant cela, il y a la sortie de Sueurs Froides aux éditions Gulf Stream en mars 2020 : c’est un thriller dans une patinoire hantée avec des questions autour de l’homophobie dans le sport, à partir de 13 ans.

Je travaille également sur un gros projet de fantasy, La Cité du Savoir, qui aborde la différence entre l’intelligence scolaire et l’intelligence du cœur…

Mes Premières Lectures : Pourra-t-on vous retrouver en dédicace ou en salons prochainement ?

Jean-Laurent Del Socorro : Mes prochaines dédicaces :

  • Le jeudi 12 mars 2020 à 19h00 : Rencontre à la librairie du Tramway à Lyon (69)
  • Le dimanche 22 mars 2020 : La fête du livre de Saint-Marcellin (38) aux côtés de l’illustratrice Cindy Canévet mais aussi d’Élodie Serrano (Cuits à points)
  • Les 4 et 5 avril 2020 : Festival Grésimaginaire à Crolles (38).
  • Du 14 au 17 mai 2020 : Festival les Imaginales d’Épinal (88).

Nadia Coste : Absolument ! Je serai présente :

  • Le 22 février de 14h à 18h au festival Yggdrasil à Lyon (69)
  • Le 21 mars au « Festival pour lire » à St Quentin Fallavier (38)
  • Le 22 mars au Salon du livre jeunesse Petites Pages Châtillonnaises à Châtillon sur Chalaronne (01)
  • Les 28 et 29 mars au salon du livre jeunesse de Sarlat (24)
  • Les 4 et 5 mars à la Fête du livre de Flers (61)
  • Les 16 et 17 mai à Époque, le salon des livres de Caen (14)
  • Le 6 juin au salon Croq’Lecture à Magny en Vexin (95)
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